dimanche 24 août 2014

Le clan des Otori T.1: le chant du rossignol

Auteur: Lian Hearn
Titre original: Tales of the Otori, 
book 1: Across the Nightingale Floor
Éditeur : Folio
Date de parution : 2003
Pages : 370

Dans sa forteresse d’Inuyama, l’impitoyable seigneur Iida Sadamu, du clan des Tohan, assure sa protection grâce au “parquet du rossignol” qui conduit à sa chambre. Construit avec un art consommé, ce parquet chante au moindre effleurement d’un pied humain. Aucun assassin ne peut le franchir sans qu’Iida l’entende…

Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.

Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie.
Sa quête le conduira derrière les murailles d’Inuyama, où il devra franchir le parquet du rossignol… cette nuit-là le rossignol se taira-t-il ?

                                                  
Ce que j'en pense :

Cette année je me suis mis au défi de liquider les livres les plus vieux de ma PAL. Le clan des Otori est le plus ancien de ma pile, donc je m'y suis collée !

Ce livre est dans ma PAL depuis au moins 2008. À cette époque, je lisais tout ce qui avait attrait au Japon devant y déménager en 2009.
Mais après avoir passé plus d'un an à ingurgiter tous les livres que je pouvais sur le sujet (en passant par les trèèèès ennuyeux traités de socio), j'ai fait une overdose et certains livres sont restés sur le carreau.
Le clan des Otori en faisait partie ! Et au fil du temps, une appréhension par rapport à ce livre est apparue. J'étais persuadée que ce livre serait ennuyeux comme j'avais trouvé ces recueils de nouvelles japonaises mortellement ennuyeux. Il faut quand même préciser que les auteurs japonais (enfin ce que je connais) ont un style bien à eux. Ils font dans le contemplatif et le descriptif qui donne une certaine lenteur au récit; et ce genre ne me convient pas du tout.
Pourtant Lian Hearn n'est pas japonaise, elle est  australienne.

L'auteur dépeint un Japon féodal très crédible bien qu'imaginaire, notamment avec la magie de certains clans; où des personnages très attachants évoluent avec une psychologie très travaillée et adapté à l'époque.

Tomasu, qui sera rebaptisé Takeo par le seigneur Shigeru Otori. Qui le recueillera suite à son sauvetage in extremis de l'attaque de son village, d'où il sera le seul survivant.
Kaede, 15 ans, fille d'un seigneur de l'ouest est retenu en otage par le chef de l'empire. Elle est très mature pour son âge mais est méprisée par les dames de la cour. Kaede est reléguée au rôle de simple servante jusqu'au jour où Sir Iida décidera de la marier suite à une tentative de viol. Très vite on s'aperçoit qu'elle souhaite se rebeller de sa condition de femme dans une société qui lui laisse peu de libertés.
Sir Shigeru montre une grande patience et bonté envers Takeo, mais aussi envers ses sujets. Ce qui en fait un souverain très aimé bien que ses oncles lui aient ravie le pouvoir.
Iida Sadamu, le "méchant" de l'histoire, seigneur de guerre cruel et inflexible. Il n'a que 3 buts dans la vie: étendre son territoire, mettre fin au clan des Otori et éliminer toute trace des invisibles, tribu pacifique vivant dans les montagnes.

J'ai à plusieurs reprises vu des bloggeurs critiquer les personnages dont la psychologie n'était pas adaptée à leur âge selon eux. Et je ne suis absolument pas d'accord ! Preuves vivante si je puis dire que beaucoup d'occidentaux sont loin de connaitre la culture japonaise.
Les garçons étaient considérés comme des enfants jusqu'à très tard, d'autant plus dans les régions reculées coupées du monde. Pas étonnant donc que Takeo, notre héro soit à la fois méfiant et naïf à l'égard des nouveaux arrivants et des choses qu'il ne connait pas. Il ne faut pas oublier non plus que les dettes d'honneur sont très importantes à l'époque, et elles ne sont encore aujourd'hui; donc pas étonnant que Takeo s'attache à Shigeru celui envers qui il a une dette.
Quant à Kaede "trop" mature pour son âge; il faut rappeler qu'elle a été otage politique depuis ses 7 ans. Elle devait jouer les servantes docile malgré sont statut de noble. Vivre dans les intrigues politiques de la capitale de l'empire fait sans doute grandir plus (trop?) vite par rapport à un enfant éloigné de toute menace.

L'auteur nous livre une galerie de personnages denses et bien développés. même pour les seconds rôles qui sont développés juste ce qu'il faut pour comprendre leur rôle sans pour autant monopoliser inutilement l'attention, ni alourdir le récit.

Bien que fictif, Lian Hearn s'inspire de l'histoire réelle du Japon pour construire son récit.
Ainsi, les villes de Hagi et Mastué sont des villes réelles situées au sud de l'ile de Honshu.
Tout ça rend l'histoire très réelle. À tel point que l'on s'imagine faire part de cette fresque épique où évolue de courageux samouraïs.

C'est une histoire pleine d'action, de rebondissements, de mystères, de combats héroïques au sabre et de quête épique sur fond de romance naissante.
Pour moi c'est un roman à l'image du peuple japonais; mystérieux, plein de non-dits, de dignité, d'honneur et de contemplation.

L'auteur a un style fluide, très rythmé où l'on ne s'ennui pas mais le texte reste dense de par le nombre d'information qu'il distille.

C'est un magnifique 1er tome qui a frôlé le coup de cœur. Il se termine sur un cliffhanger très émouvant qui appelle la lecture du tome 2 très prochainement j'espère.

Et Vous l'avez vous lu ? Dites moi ce que vous en avez pensé.

Et maintenant… à vous de lire !

Itunes en mode random:
(Parce que j'écris mes articles en musique, mon autre pécher mignon) 
Atsuko Maeda: Hoozue to cafe macchiato
Angela Aki: 宇宙
Abe Mao: 17歳の唄
News: summer time
KangTa: thanks god
Atomic Kitten: love doesn't have to hurt
2PM: hearbreat
Ayumi Hamasaki: until that day…
Shy'm: sur les dancefloors
Shania Twain: you've got a way
Ken Hirai: miracles
S.H.E.: 新世界
Frank Sinatra: high hopes

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