Auteur : Michelle Bubenicek
Éditeur : Presse Universitaire de France
Année de parution : 2014
Pages : 248
Les crimes commis par des
femmes, de même que les affaires de meurtres au sein de la cellule conjugale,
sont rares au Moyen Âge. Dès la Renaissance, le cas d’Huguette de Sainte-Croix
qui, en son château du Jura, fit, semble-t-il, exécuter son conjoint dans des
conditions particulièrement crapuleuses, a donc suscité l’intérêt des érudits
et fait naître à son propos une légende sulfureuse et sans doute excessive.
Dans une perspective micro-historique, l’ouvrage se propose d’apporter à l’analyse du « cas Huguette » les nuances nécessaires en rouvrant le dossier de l’affaire. L’enjeu dépasse la question de la culpabilité de la dame : on en vient alors à considérer plus largement les mécanismes du mariage, de la parenté, de la transmission patrimoniale et du jeu des émotions du temps.
Au-delà d’une énigme judiciaire vieille de plusieurs siècles, c’est tout un milieu social – celui de l’aristocratie bourguignonne – qui est mis à nu et éclaire la question du rapport de la noblesse à l’autorité, tout comme celle de la justice des nobles criminels.
Dans une perspective micro-historique, l’ouvrage se propose d’apporter à l’analyse du « cas Huguette » les nuances nécessaires en rouvrant le dossier de l’affaire. L’enjeu dépasse la question de la culpabilité de la dame : on en vient alors à considérer plus largement les mécanismes du mariage, de la parenté, de la transmission patrimoniale et du jeu des émotions du temps.
Au-delà d’une énigme judiciaire vieille de plusieurs siècles, c’est tout un milieu social – celui de l’aristocratie bourguignonne – qui est mis à nu et éclaire la question du rapport de la noblesse à l’autorité, tout comme celle de la justice des nobles criminels.
Ce que j'en pense :
Tout d'abord je tiens à remercier
Babelio et les Editions PUF, puisque je chronique ce livre dans le cadre des
masses critiques de Babelio.
Je m'intéresse beaucoup à
l'histoire, et je pensais trouver dans ce livre le récit d'un fait divers,
agrémenté d'explications sur la période (us, coutumes, croyances…) de sorte que
le commun des mortel puissent comprendre; un peu à la manière de Jean Teulé.
Au lieu de ça, j'ai dû m'attaquer à
un texte indigeste écrit par une universitaire pour des universitaires.
A mon avis, cela reste un texte qui
n'est pas accessible sans un certains niveau de connaissances en histoire
notamment. L'auteur utilise de nombreuses références mythologico-historiques
qui peuvent gêner voir handicapé la lecture.
Au risque de passer pour une idiote,
j'ai dû faire des recherches pour comprendre les références de "Messaline"
ou "fama" par exemple.
L'auteur à fait de nombreuses
recherches pour écrire son essai, cela se voit au vue de la liste quasi
interminable de sources et références; je ne dénigre absolument pas le travail de recherche qui à dû être considérable. Le problème majeur à mes yeux c'est
qu'il s'en dégage la désagréable sensation que l'auteur ne fait qu'analyser le
travail de ses prédécesseurs qu'ils soient archivistes ou historiens, sans y
apporter sa touche personnelle.
Sans parler du fait que la lecture
est très hachée si l'on veut lire toute les notes qui ponctues le texte. Il n'est
pas rare de voir quelques lignes de paragraphe s'accompagner des deux tiers de la page en
note "explicative"; qui souvent n'en sont pas vraiment. La plupart du
temps, ces notes servent juste à appuyer les dires de l'auteur en pouvant qu'il
y a une référence bibliographique à ses propos. Peut importe que le texte
auquel se rapporte la note soit en vieux français indéchiffrable pour nous, ou
à un mot ou une notion inconnu si l'on n'est pas diplômé en histoire; la
"preuve" est citée, à croire que l'auteur cherche à légitimer chacun
de ses paragraphes.
Je reste persuadée que vouloir
développer le thème du statut de la femme au Moyen-âge dans tous ses aspects
reste une démarche plus qu'honorable puisque le sujet semble assez méconnu. Cependant,
la forme/structure de l'essai choisi par l'auteur reste selon moi une erreur de
communication si son intention était de vouloir démocratiser le sujet et amener
le lecteur lambda à s'intéresser à son livre.
Car "Meurtre au donjon"
fait parti de ces textes qui vous donnent la désagréable sensation d'être
inférieur intellectuellement; notamment lorsqu'on parcourt le chapitre 4 qui
ressemble à s'y méprendre à un manuel de droit médiéval.
Malheureusement, ce livre ne m'a pas
convaincu et pire encore, il me conforte dans l'idée que PUF (Presse
Universitaire de France) et son catalogue propose des ouvrages abscons et élitistes.
Dommage !
Et Vous l'avez vous
lu ? Dites moi ce que vous en avez pensé car je serais curieuse de connaitre
votre avis.
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